[Sur invitation] Flocons égaré

Le soleil se formait à l’horizon, me tirant de mon sommeil par sa lueur et sa chaleur. Recroquevillé sur moi-même, je levais doucement la tête pour admirer ce levé de soleil. La lumière de l’astre rougeoyant faisait scintiller l’herbe et les fleurs autour de moi, humidifiées par la rosée du matin. Tout en silence, je me dressais sur mes quatre pattes, avant d’entamer une fois de plus une marche à travers ce monde sans réel but précis. Toute ces années passées loin de toute forme de civilisation m’avaient fait renouer de manière instinctive avec mon côté animal, je ne me déplaçais plus qu’à quatre pattes, même si je savais toujours me tenir sur les pattes arrières. Ce procéder était d’ailleurs pratique quand il s’agissait d’intimidé un animal trop téméraire. Montrer les crocs n’était pas ce que je préférais, mais certaines choses sont parfois nécessaires. La nuit passée dans le froid n’avait pas été des plus reposante, je m’étais réveillé nombre de fois, haletant, le cœur battant à toute vitesse. J’avais encore rêvé d’Elle.

La plaine dans laquelle je m’aventurais prenait d’avantage de couleurs au fur et à mesure que le soleil s’élevait dans un ciel purgé de nuage. Je faisais tâche dans ce paysage verdoyant. Telle une rose au cœur de la neige, je n’étais pas à ma place. Après avoir marché pendant un long moment, je ne tardais pas à apercevoir un vaste lac non loin devant moi. L’appel de ces eaux cristallines me forçait à accélérer le pas, poussé par la soif et la fatigue. Une fois arrivé au bord du lac, je m’empressais de boire cette eau froide qui s’offrait à moi. La sensation désaltérante de ce liquide me procurait le plus grand bien, surtout par cette chaleur, le soleil étant à son zénith.

Je reportais mon attention sur le lac, enfin plus précisément mon reflet. Je m’allongeais, ventre contre terre mais la tête relevée pour pouvoir continuer à scruter mon image. J’observais longtemps mon reflet, avant de tenter d’articuler un simple mot d’un mouvement de lèvre hésitant. La seule réponse à ma tentative fut un silence pesant et lourd de signification. La gorge nouée face à mon nouvel échec, je continuais de faire face à mon reflet, image d’un loup ne parvenant pas à retenir une larme fuyante. Qu’avais-je fait pour mériter ça ?

[HJ] aller c'est partie pour un petit RP tranquillou. [HJ]
AZAEL

Je me baladais ainsi dans une plaine, protégé par ma magie de la glace car je n'étais pas habitué au soleil d'été de cette zone, d'ailleur je ne m'étais jamais déplacé aussi loin au sud.... Vraiment le sud n'était pas fait pour moi.

Cela faisait maintenant 2 jours que je me dirigeais vers le sud, d'ailleur j'ai rencontré en fin d'après midi un village assez hospitalier. J'ai acheté la bas des vivres et de l'eau. Je me suis reposé au pied d'un arbre qui était à quelques centaines de mètres de cette ville. Le lendemain je repris ma route en direction du sud, toujours vétu de mon lourd habit de derviche, je marchait lentement sous le soleil de plomb. Les heures s'écoulèrent et j'arrivais enfin à côté d'un lac d'un bleu azur pur. C'était l'endroit idéal pour camper cette nuit. Lorsqu'il s'approcha il remarqua un loup qui ne lappait pas l'eau, mais il se fixait bien dans l'eau comme un humain se fixerais dans un miroir. Il s'approcha du lac ou il commença à remplir sa bouteille sans faire attention au loup puis après quelques minutes il lui lança:

"Hé bien on a vue un fantome? ou la mort? ^^ "
Je me demandais si c'était pas un peu fou de parler avec un animal qui devait peu être être sauvage, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas le cas.

Je ne tardais pas à être tiré de mes pensées par une sonorité que je n’avais pas l’habitude de fréquenter. Le bruit de l’herbe froissée par les pas d’un être. Je dirigeais mon regard vers l’origine de cette sonorité, il s’agissait d’un loup, même si il n’avait rien à voir avec moi, je reconnaissais les traits caractéristiques de mon espèce. Il ne prêtait pas vraiment attention à moi, trop occupé à remplir une bouteille avec les eaux du lac. Ce n’est qu’après avoir accomplis ceci, et patienté de nombreuses minutes, qu’il m’adressa la parole.

Je trouvais ce comportement pour le moins singulier, en règle général personne n’adresse la parole à un animal sauvage, même si j’étais loin d’en être un. Rien que par cette action, cette personne méritait toute mon attention. Je me relevais, avant de me dirigé vers lui, sans un bruit. Je me stoppais à quelques mètres de lui, avant de m’asseoir et l’étudier du regard. Sa taille m’inspirait une certaine crainte, mais une partie de moi me disait que je n’avais nul besoin d’avoir peur de cet homme. J’hésitais d’avoir recourt à la télépathie. D’une part je n’étais pas encore parfaitement familiarisé avec ce don, de plus les rares fois où j’avais eu recourt à cette capacité, je n’avais obtenu que le silence en guise de réponse. Malgré l’appréhension d’être à nouveau incompris, de me confronter une fois de plus au silence, je décidais de tenter néanmoins de lui parler.

*Bonjour.*

L'animal n'avait pas l'air méchant, d'ailleur après lui avoir causé quelques mots, il se déplaça lentement vers moi, même l'herbe ou il marchait ne faisait aucun bruit sous ses pattes.. un silence digne d'un mort s'en échappait, belle coïncidence pour un nécromant non?

Il s'arreta à quelques mètres de moi, un bon aurait suffit pour m'atteindre, pourtant l'animal s'assit sur ses pattes arrière et me fixa avec une drôle d'intensité, il avait déjà rencontré des animaux qui avait aquis une certaine acuité pour destabiliser certaines personnes sensibles pour plus facilement les tuer et les manger une fois leur vigilence endormis.

Pour répondre au silence du loup il lança toujours le sourire au lèvres:
"Comme je te l'ai dis je suis de bonne humeur, par contre si tu veux faire de moi ton repas tu risque de mourir dans d'atro...
*- Bonjour*
Je ne pu terminer ma phrase, ce n'était pas Skoulad qui parlait pourtant je lui posa quand même la question si c'était elle qui avait poser la question, elle était aussi avancé que moi, elle ne savait pas qui avait parler et pourtant le regard du loup blanc se fut plus intense. Skoulad me dit:
*je pense que c'est ce loup qui t'as parler, personne d'autre est dans les éparages.*

J'avais l'habitude de recevoir des messages de Skoulad, on pouvait parler que par l'esprit, enfin si parler par l'esprit était le bon mot, on partageait nos esprit, c'était mieux, ce que l'un pense l'autre le sais. Recevoir le message d'une autre personne fut quand même une drole d'expérience d'ailleur je n'avait pas finit ma phrase que je commençait déjà à poser une autre question.

"Nous sommes 3 ici, mais esque c'est toi qui m'as parler?
Je devenait de plus en plus intriguer par cette animal qui était si on y regardait bien beaucoups moins sauvage qu'il n'y parait.

Le grand loup ne cessait de m’observer, cependant je n’étais pas en reste dans ce domaine, l’étudiant du regard dans les moindres détails. Son apparence était assez… comment dire. Imposante, pour ne pas dire inquiétante de par sa stature. La faux qui avait avec lui ne faisait que renforcer ce mauvais pressentiment, même si au plus profond de mon être, je savais que je n’avais rien à craindre. Je ne m’étais pas montré agressif ne serais-ce qu’une seule seconde avec lui, pourquoi le serait-il avec moi ?
Devant mon manque de réponse et de réaction flagrant, il ajouta une dernière remarque, cependant il ne parvint pas à la terminer. Aurait-il entendu ma pensée ? Cette personne était capable… de m’entendre ? Je sentais une fluctuation dans ses émotions, quelque chose d’assez étrange… vraiment étrange. Je ne cessais de le regarder, mes yeux plongés dans les siens.

Sa question me semblait assez étrange. Nous sommes trois ici… qu’entendait-il par là ? Sauf preuve du contraire, nous n’étions que deux à côté de ce lac et dans les environs. Je laissais cette interrogation de côté pour le moment, préférant simplement lui répondre. J’avais enfin, après tout ce temps, la possibilité de communiquer avec quelqu’un et je ne comptais pas laisser filer cette occasion en or. Peut-être qu’une telle chose n’était pas prête de ce reproduire après tout.

*Oui, c’est moi qui ai parlé.*

Malgré l’excitation de pouvoir enfin communiquer, je sentais la timidité monter en moi. Quelle ironie, après tout ce temps à souhaiter avoir quelqu’un à qui parler, voilà que j’avais peur de continuer le dialogue par simple timidité.

[HJ] escuse moi si le post est un peu cour, mais bon j'ai pas beaucoups de chose à dire. [HJ]

Le jeune loup blanc m'intrigais de plus en plus de un par son physique, c'était la première fois que je voyais un loup avec des marques bleues sur le visages, c'était la première fois que je voyais un loup "sauvage" comme ça. Et puis il était trop docile, trop docile pour être sauvage d'ailleur, un loup normal aurait fui ou il m'aurait attaquer...
Il avait aussi quelque chose d'unique, il m'avait parler, parler par l'esprit! comme je parle à Skoulad, et pourtant l'esprit du loup et le mien n'avait pas fusionner... et je ne connais pas de pouvoir aussi direct. Dans tout les livres que j'ai lu, on devait aposer un sceau et conclure par un accord magique entre les 2 personnes pour pouvoir parler par l'esprit pour une distance réduite. La c'était complètement différent.

"Tu n'es pas un loup comme les autres pas vrai? bon si tu sais parler , enfin si tu sais penser des mots, ça veux dire que tu les as appris avant, donc comment tu as appris le language? à première vue tu es un animal sauvage pourtant en y regardant de plus près tu n'as rien de sauvage, c'est pour ça que je te pose ces question."

Plus j'en apprendrais sur comment il est devenu une personne plus je pourrais comprendre son pouvoir et peux être l'inscrire sur un livre comme avait fait avant moi mes ancêtres, avec les pouvoirs que mon enseigner mes maîtres.

Je restais stoïque face à cette soudaine tirade de la part de mon nouvel interlocuteur, même si intérieurement je me sentais perturbé de devoir assimiler autant de données en une seule fois, manque d’habitude. Le fait qu’il soit bavard ne me dérangeais pas tant que ça, mais je n’étais pas accoutumé à ce genre de situation qui était diamétralement opposée à mon mode de vie. Vivre dans le silence absolu depuis des années possède nombre de désavantages.
Je parvenais à ressentir sa curiosité à mon égard grimpé en flèche, la tonalité de sa voix lors de son petit interrogatoire n’avait fait que renforcer ce sentiment que je parvenais à capter. D’ailleurs, il serait peut-être temps de satisfaire cette curiosité que mon silence devait mettre à rude épreuve.

*Je proviens d’un village de Loups, mais ils ne sont pas comme moi. Ils parlent de manière beaucoup plus commune. Cependant je n’ai plus rien à voir avec eux, mon éloignement de toute forme de civilisation est arrivé très rapidement, me faisant ainsi renouer avec mes origines les plus profondes.*

Je ne désirais pas vraiment rentrer dans les détails de mon passé, nous n’étions encore que de parfaits inconnus l’un pour l’autre. Même si je rêvais d’avoir enfin un ami, j’étais trop prudent pour m’ouvrir entièrement à cet homme. La prudence est la meilleure des armes pour quelqu’un qui a vécu éloigné de tout pendant des années. Une arme d’une efficacité souvent occultée.

*J’aurais quelque chose à te demander. Tu as mentionné le fait que nous étions trois… pourtant je ne vois que nous deux ici. Qu’entendais-tu par cette remarque ?*

J’espérais qu’il répondrait sans détour à ma demande, cette question me brûlais les lèvres depuis trop longtemps… si je peux m’exprimer ainsi.

[HJ] désolé si tu trouve ça un peu long^^ en ce moment je suis surbooké et demain de 1h jusqu'a 21h je ne pourrais pas rp en raison d'un final de basket de la région PACA ^^. [HJ]

"Donc tu es un exilé.... "

Voila ce que j'ai pensé tout haut, ce loup n'appartenait plus au village ou il vivait d'après ce que j'ai compris. Et peux être que cette différence entre lui et les siens étaient la cause de cette séparation qui sais? en tout cas valait mieux ne pas trop le pousser sur ce sujet, ce n'est jamais bon de se remémorer la perte des siens... et ça j'en ai une bonne expérience.

Le renard me recontacta après quelques secondes de silences voulant ainsi savoir qui était la 3eme personne qui était la... Skoulad.

"Disons que la 3eme personne qui est ici, n'est pas comment dire... matérielle, mais si tu préfère elle entend et comprend tout ce que tu dis car elle fait partie de moi. *tape sur son poitrail* et elle loge exactement ici."

J'espère que ça lui suffira comme réponse car je ne pourrais pas en dire plus, le pourquoi ou le comment, c'est bien trop dure de se rapeller, de parler...

[HJ] dsl si c'ets cour^^ je veux te laisser avancer. [HJ]

[HJ] Ne t'inquiète pas pour le temps de réponse, ni pour la longueur des posts, ça m'est complétement égal. :oui:

Bon courage pour ta final en tout cas :D [HJ]

Mes yeux s’assombrissaient tandis que je baissais la tête. Exilé. Ce terme résonnait dans mes oreilles et mon esprit, un mot qui me renvoyait directement face à ma triste réalité. J’étais un exilé. Parfois j’en venais à me demander si j’avais fait le bon choix en choisissant de m’enfuir du village ce soir là. Cependant, cette interrogation se retrouvait rapidement occultée par une autre : Que m’auraient-ils fait, si j’étais resté ce soir là ? Ils m’auraient sûrement comparé à un monstre et m’auraient traité comme tel pour ne prendre aucun risque. Ils n’auraient pas cherchés plus loin, les faits étaient là : J’avais tué. Par ma simple pensée, j’avais tué. Je l’avais tué.

Je fermais les yeux, m’efforçant de contenir mes larmes. Jamais je ne pourrais me pardonner ce que j’avais fait ce jour. Je savais parfaitement que ce meurtre n’était pas volontaire, je n’avais pas la moindre idée de ce qui m’arrivait, je n’avais aucun moyen de prévoir que cette malédiction s’éveillerait à ce moment précis. Encore moins de prévoir que la personne qui me toucherait serait envahit par cette douleur innommable. Une douleur mortelle. Je n’avais jamais souhaité ça et pourtant, j’étais responsable de sa mort. Je redressais la tête, essayant de contenir cette peine croissante. J’étais capable de soulager les autres de leurs douleurs, mais j’étais condamner à subir mes tourments jusqu’à la fin de mon existence.

Le loup reprit la parole peut de temps après, afin de répondre à ma demande. J’étais assez perplexe face à son explication, je ne pensais pas qu’une telle chose était possible. Serait-ce le résultat de ce que certain nomme, la magie ? J’étais tenté de poser une nouvelle question sur cette étrange situation, mais je fus coupé dans mon élan par un sentiment que je connaissais que trop bien, une émotion qui ne m’appartenait pas. La douleur. Ainsi, sentant cette peine à l’intérieur de son cœur, je décidais de faire impasse sur ma curiosité. Parler du passé n’était hélas pas systématiquement joyeux ou simplement banal pour certaines personnes. Lui et moi étions pareils sur ce point.
Je plongeais mes yeux bleus dans les siens, comme si je cherchais à atteindre son âme par un simple regard. Progressivement, je fis disparaitre cette peine qui logeait en lui. Je ne cherchais pas à le guérir du poids de son passé, j’en étais incapable. Je souhaitais juste le soulagé pendant quelques temps, de cette sensation qui ne devrait pas avoir lieu d’exister.

*D’une certaine manière, nous sommes identiques toi et moi.*

[HJ] bordel mon post viens de s'effacer car j'ai raté une touche et j'ai tapé sur échap.... --' [HJ]

Ma george commença a se nouer, les souvenirs encore frais du carnage que j'ai vue par les yeux de Skoulad revinrent... comme si j'avais besoin de ça...
Je sentis ma george de desserer petit à petit sans comprendre d'ou cela venait, c'était bien la première fois que ma george se dénouait aussi rapidement, et pourtant un seul regard me permis d'avoir ma réponse: les yeux parlent beaucoups plus que les mots.
Le loup qui me fixait m'avait je ne sais comment mit un baume au coeur. Comme par magie.

"Merci."
*Merci.*

Skoulad avait la particularité de pouvoir parlé à n'importe qui de son entourage, c'était d'ailleur pour ça qu'elle était celle qui organisait à chaque fois les évenements. Même après sa pseudo mort il lui restait encore un peu de pouvoir et quand sa viens du coeur, son pouvoir peut être comme si elle était vivante!

Le loup Pensa en même temps, il disait qu'on était pareil.... pareil est un bien grand mot, lui il a du quitter son village, moi j'ai perdu mon village et ça c'est une grande différence.

"Pareil est peut être un peu exagéré, mais je pense que l'on peut comprendre notre peine commune... d'ailleur, comment esque tu es arrivé à être un "exilé"?"
Cela me brulant la langue, il fallait que je la sorte il fallait que je sache, ce loup n'est pas ordinaire comme moi... avec chacun son secret et chacun sa force.

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