[Fermé] Operation Guillotine

Les voilà déjà en route pour le complexe de l'UAR à Marsonia, Antonny, au volant et tous les autres, fébriles, à l'arrière. Excepté Ghos qui, à l'avant du côté passager, ne cessait de taper du pied. C'était bien évidemment ridicule, tout cet animosité subite, l'absence total d'un plan d'attaque. Ils fonçaient à l'aveuglette espérant ne pas frapper un mur. S'infiltrer ne serait probablement pas un problème, c'était de savoir où chercher, car il n'existait aucune carte de ce bâtiment, que ce soit sur la carte de Marsonia ou dans les archives des G.U.N., à croire qu'il n'existait même pas...

À l'horizon on pouvait enfin voir la ville industrielle sous la faible lumière de l'astre solaire, filtrée par des nuages gris. le moteur ronronna encore quelques minutes et puis plus rien. Nul ne pipa mot à l'arrivée, car devant se dressait la gigantesque base de l'UAR, qui sait ce qu'ils faisaient là-dedans...? Des expériences, oui, cela allait de soi, mais des expériences organiques avec des gens, des êtres vivants. En d'autres termes, il s'agissait carrément d'une usine à "mutants", bourrée de scientifiques pris sous le joug d'amateurs faisant leur propre petite dictature. Le chiroptère sorti de la voiture et se mit en marche vers la clôture couronnée de barbelés et probablement électrifiée et, d'un geste svelte, sauta sur le mur de pierre ,qui devait faire une trentaine de mètres, bordant l'endroit pour se propulser de l'autre côté. Voilà déjà une preuve que l'UAR était une bande d'imbéciles. Un humain n'aurait, certes, jamais pu faire un tel saut au mur, mais n'importe quel furry avec un once d'habileté pouvait faire cela. Il fit signe aux autres de le suivre et se frappa la figure aillant oublié un détail :

Antonny n’avait pas vraiment cet once d'habileté requise... mais heureusement Filx l'avait compris. Le félidé ne prit même pas la peine de l'avertir, il le prit à la taille et sauta direcetement de l'autre côté, on ne pu entendre qu'un "Fiiiiiiiiiiiiiiiilx!!!", le concerné ne pu s'empêcher de pouffer de rire, le chef des Stealth les ramena tous à l'ordre en les bâillonnant de ses mains.

Ghos : "HEY! Je vous rappelle qu'on est en territoire ennemi ici. avec tout ce raffut on va se faire cribler de balles en moins de deux!"

Tous deux arrêtèrent de parler, comme frappés par la foudre. Le chiroptère attendit le reste de son escouade et finit par montrer du doigt un conduit d'aération qui n'inspirait pas du tout confiance. Antonny repris parole pour donner certaine directives. *

Antonny : "Maielle, tu devrais prendre les devants, tu dois connaitre l'endroit mieux que nous, au du moins, leur manière de fonctionner. Une fois dans ce conduit, il vaudrait mieux se dépêcher à en sortir, car je doute fortement que ce soit de la vapeur de sécheuse à linge qui sort de là..."

Effectivement, ils devaient évacuer les gaz toxiques par ces conduits et en ce moment, celui-là ne semblait pas être utilisé. Il ne restait qu'à espérer ne pas se faire prendre par surprise...!

La route avait été longue, le chemin ne faisait qu'angoisser Maielle qui allait retourner là ou tout avait commencé, la source de ses problèmes. Bien qu'elle avait scruter l'esprit du dénommé Aquilo, elle n'avait trouvé aucun moyen d'avoir des raisons de ne pas lui faire confiance. Marsonia s'élevait devant eux et l'hybride en était dégoûtée, maintenant qu'elle savait les buts de cette organisation, elle ne pouvait faire que cela. Il ne restait plus qu'elle et l'autre ancien membre de l'UAR à passer la clôture, mais alors que Maielle allait bondir de l'autre côté, Aquilo se contenta de la soulever et la déposer de l'autre côté avec son don, avant de se faire flotter de l'autre côté, recevant un bon coup de poing à nouveau, Dieu seul savait à quel point elle n'aimait pas cette sensation de flotter dans le vide. Seulement, le coup de poing qu'elle avait donné avait fait un "Crunch" inhabituel. La louve ouvrit les yeux grandement avant de fouiller dans le tissu de l'autre, bien évidemment elle en sortit un traceur.

Maielle : "Tu ne l'avait pas enlever avant de venir?! Tu voulais nous faire avoir dès le début, donné notre position à chaque secondes?"

Attrapant l'autre loup par le collet, elle n'avait qu'une seule envie, le frapper jusqu'à ce qu'il en pleur. Elle regrettait ne pas l'avoir déjà remarqué, ce stupide traceur qu'elle avait elle-même retirée de ses vêtements. Elle balança le traceur au bout de ses bras, au moins il servira peut-être de diversion. Lorsque tous se tournèrent vers la trappe d'aération et que tous avait l'air incertain, Maielle retenu un rire.*

Antonny : "Maielle, tu devrais prendre les devants, tu dois connaitre l'endroit mieux que nous, au du moins, leur manière de fonctionner. Une fois dans ce conduit, il vaudrait mieux se dépêcher à en sortir, car je doute fortement que ce soit de la vapeur de sécheuse à linge qui sort de là..."

Elle ne put s'empêcher de rigoler un bon coup, pointant une affiche non loin de là avec en grosse lettres: "Salle de Lavage". Ils n'allaient certainement pas pouvoir entrer dans la base à partir de cela. Elle pris le temps de pointer une autre bâtisse un peu plus loin, cette bâtisse elle la connaissait bien, il s'agissait des appartements, la chance leur était bien veilleuse en ce jour, les demeures des membres de l'organisation était les moins surveillées, il ne fallait pas demander pourquoi, nul ne le savait. La seule sécurité dans le coin était un garde, et un seul, et ce garde elle le connaissait très bien, mais il était idiot et ne pouvait se souvenir des informations importantes du genre, les fugitifs ou encore même les ennemis. Elle fit signe aux autres de rester et elle se dirigea droit vers le garde.*

Maielle : "Hey... Je vois que tu t'occupes toujours de surveiller nos chambres. Tu fais un bon boulot! Un vrai bon travailleur"

Le garde sursauta, clairement il n'était pas complètement présent, en apercevant Maielle, il sursauta un bon coup, sursauter deux fois l'une après l'autre ainsi démontrait encore sa stupidité, puis ce calma avant de prendre une grande respiration.

Garde : "Maielle! Ça fait un bail que tu n'es pas passé! Comment c'est passé la mission? Elle était longue d'après moi! Même Sheiz n'est pas encore revenu!"

Sheiz, ce "Camarade" que Ghos avait finalement tuer. Le garde était vraiment idiot, il ne vit même pas le coup venir, un petit coup derrière la nuque avait suffit. Une chaise traînait près de la porte alors elle l'y assis le garde avant de siffler, signal que la voix était libre. Elle attendit le groupe dans le cadrage de la porte grand ouverte, le porte-clef tournoyant sur son index.

Ghos et sa troupe restèrent à leur poste comme leur avait indiqué Maielle et regardèrent ce qu'elle allait faire. Pendant ce temps, Antonny était encore tout déçu, tournant en rond, de ne pas avoir remarqué ce détail plus tôt. Oui, enfin, c'était la première fois depuis plusieurs années. Il n'avait pas participé à des opérations, du moins, pas depuis son initiation. Sans vraiment regarder la scène, Ghos entendit la voix du garde :

Garde : "Maielle! Ça fait un bail que tu n'es pas passé! Comment c'est passé la mission? Elle était longue d'après moi! Même Sheiz n'est pas encore revenu!"

Il eut un sourire mesquin pensant à ce qu'il lui était vraiment arrivé. Cet idiot de première classe s'était montré bien trop imprudent et il en avait payé le prix. Et pendant ce temps, leur nouvelle recrue avait facilement neutralisé le garde que la troupe n'avait même remarqué tellement ils n'étaient pas préparés. Enfin, il y avait pratiquement que Filx qui semblait sûr de lui, prêt à foncer dans le tas et bien évidemment se planter car c'était effectivement ce qui arrivait à chaque fois qu'il ne suivait pas le plan. Disons que son côté "improvisation" n'était pas du tout au point et qu'il finirait par se faire tuer de la sorte. Le chiroptère claqua donc des doigts pour attirer l'attention des autres et hocha la tête vers Maielle. Il prit pied vers le bâtiment et passa par la porte. Un grand couloir remplis de tournant s'étalait devant eux.

S'il n'aurait pas quelques connaissance en infiltration, il dirait que c'est peine perdue, mais ce qu'ils cherchaient était sans contredit un laboratoire ou une prison. Dans les deux cas, on ne garde pas ce genre de salle au rez-de-chaussée ou même sur les étages. Non, n'importe quel endroit du genre, peu importe si celui qui le conduit est idiot, doit se trouver dans les étages du sous-sol. Et cela tombait bien, car on pouvait voir au bout de ce couloir un tournant et deux ascenseurs. Bien évidemment, ils ne prendraient pas l'ascenseur, c'était sûrement bourré de caméras, mais l'escalier au bout était une solution viable. Le chiroptère fit donc signe aux autres, même à Maielle, d'attendre. Il y avait des caméras partout dans le couloir également, mais ce n'était pas un problème. Il se contenta de dire. *

Ghos : "Filx, tu sais quoi faire!"

Avec entrain, car il semblait visiblement s'ennuyer, il hocha la tête et sortit son katana.

Filx : "J'en compte dix, leur déplacement est constant et ils stoppent pendant deux secondes entre chaque passage de gauche à droite. Ce ne devrait pas être un problème, même les G.U.N. faisaient plus attention que ça... Ou pas."

Il se tourna vers le couloir et attendit simplement que la première caméra se tourne dans le sens inverse de sa position et sauta sur le mur. Avec l’agilité d'un singe et la vitesse d'un guépard, il sauta de mur en mur, découpant les fil à l'arrière des caméras d'un coup. Six, sept, huit, neuf et dix! Il retomba au sol tout fier de ce qu'il venait d'accomplir en à peine 3 secondes. Il fit signe aux autres que la voie était libre et on ne pu attendre qu'un son venant d'en arrière du félidé.

DING!

Les yeux gros comme des soucoupes, il se revira pour tomber face à face avec un scientifique et un furry habillé de manière étrange. Pelage gris sombre, veste kaki et gants de travail. Pendant un long moment, les trois se regardèrent sans aucune réaction. Ce fut seulement après plusieurs secondes que le scientifique cria et se lança dans l'ascenseur pour frapper le bouton "Fermer la porte" avec entrain. Antonny en arrière de frappa la figure et Ghos soupira avant de partir à courir vers son ami. Filx eut la brillante idée de retenir le scientifique, le sortant de l'ascenseur. Mais le furry, lui aussi, voulait déguerpir, aillant compris que ce n'était pas des visiteurs très amicaux. Ghos passa à la vitesse supérieure et bloqua la porte une millième de seconde avant qu'elle ne ferme. Il la força à rouvrir et finit par lancer une solide droite au passager de l'ascenseur qui tomba, assommé. Filx avait encore l'homme en habit blanc en otage qui gigotait sans cesse. Le chiroptère sortit le corps du furry et le lança dans une petite salle à côté qui se trouvait probablement à être la réserve pour le concierge et regarda Filx avec un brin d'exaspération.

Ghos : "Aller..."

Le félidé sortit de son incompréhension et regarda le scientifique qu'il tenait toujours. Il ne bougeait plus. Il n'aurait même pas à le neutraliser, il s'était neutralisé tout seul en tombant dans les pommes. Il le balança également dans la réserve et ferma la porte. Le chiroptère émit un faible rire angoissé puis fit signe aux autres de s'amener, ils pouvaient descendre maintenant. En espérant ne pas tomber sur un autre taré travaillant dans le bloc. Il serait tout de même surprenant que les scientifiques en bas prennent les marches plutôt que l'ascenseur, il faut avouer. Ils attendirent donc l'escouade pour passer au prochain niveau de l'opération.

Les dortoirs n'avaient que très peu changer, elle fit la grimace lorsqu'elle vit un avis de recherche à son nom, le garde était vraiment un idiot de première classe, c'était à ce demander comment il avait eu le boulot, mais bon un peuple stupide est plus facile à diriger. Les cameras c'était du nouveau, elles n'étaient pas présentes auparavant, peut-être d'autres choses avaient-elles changer, autre raison d'être sur ses gardes.

Filx : "J'en compte dix, leur déplacement est constant et ils stoppent pendant deux secondes entre chaque passage de gauche à droite. Ce ne devrait pas être un problème, même les G.U.N. faisaient plus attention que ça... Ou pas."

Maielle en comptait onze, mais elle n'avait jamais été vraiment bonne en mathématiques et après recomptage elle en compta neuf alors elle en resta là. Lorsqu'elle vit le scientifique et le furry tourné le coin, elle figea, puisque si on ne bouge pas on ne nous vois plus. L'action se déroula en quelques secondes et le tout était terminé, les deux firent enfermés alors que le groupe entra dans l’ascenseur. La louve regarda à sa droite et pu voir son ancienne chambre, une envie soudaine lui disait d'y aller, jeter un coup d'oeil rapide alors elle en fit ainsi. Vide bien évidemment, elle se mise à quatre pattes sur son lit avant de donner un petit coup sur le mur, une planche s'y détacha et Maielle en sortit un couteau et une photo. Sur la photo on pouvait voir son entraîneur avec elle lorsqu'elle n'était qu'une enfant, le couteau était son cadeau après sa première mission. Ayant sentie que toute cette histoire de trahison et de fuite allait se produire un jour alors elle avait fait des précautions et c'était laissé des petites cachettes derrière, paranoïaque dans le temps, réaliste désormais. Elle entra dans l'ascenseur le couteau dans son fourreau, placé sur sa cuisse droite, la photo dans ses poches. Aquilo l'ayant regarder entrer dans sa chambre se demandait bien ce qu'elle allait y chercher, il l'avait fouillé lui-même pour trouver un objet avec son odeur pour mieux la tracer, même si l'ordre était de vider sa chambre.*

Aquilo : "D'où tu sors le couteau?"

Maielle se contenta d'ignorer, comme si elle allait dire à un ancien membres de l'UAR au propos de ses cachettes, elle ne pouvait pas lui faire confiance. L’ascenseur pris son temps, Maielle ayant appuyé sur la touche qui les mènerait au troisième étage, là où il y avait une passerelle entre la base et les dortoirs. La porte glissa finalement devant le petit groupe et la salle, vide, était trop calme. Comment autant de personnes pouvaient être mobilisées en même temps? Une guerre? Aucune camera en vue, Maielle regarda du coin du couloir de la passerelle, un scientifique se dirigeait vers la base, un paquet de documents en main. Juste avec les cheveux qu'il avait, la louve le reconnaissait très bien, loin d'être scientifique, il était médecin. Cet homme l'avait soigné de ses blessures de nombreuses fois, lorsque celui-ci échappa une fiole avec ce qui semblait être un embryon de stade avancé, Maielle eu un dégoût envers lui. L'UAR s'occupait toujours de ce genre de chose et il en participait. L'homme s'étant penché ne put s'attendre à une attaque si soudain, le couteau que Maielle avait prise dans sa chambre vint lui couper la gorge avant que la louve relève le collet du scientifique empêchant le sang de couler sur le sol directement. Elle ouvrit une des fenêtres avec son coude avant de balancer le corps dans une boîtes à ordures. Elle nettoya la lame avec les papiers qu'il transportait avant de tout jeter dehors aussi, tous sauf un document. Elle regarda ensuite le groupe d'un air sombre et sans âme.*

Maielle : "Je ne les pardonnerai jamais..."

Elle leva la feuille vers le groupe, on pouvait voir la fiche du gène utilisé pour l'embryon, les mots "ALPHA" et "LOUP" furent les plus remarqués, au bas de la page: «Le gène Alpha ayant démontré une rébellion envers l'organisation, nous avons été forcé de changer un des gènes pour que les futurs "embryons" soit plus facilement contrôlés.». Ils allaient créer une autre elle, plus obéissante à l'UAR. Techniquement, il s'agissait donc de son enfant.

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